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A quoi tient l’autorité ?


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Un basculement s’est opéré. On préfère de loin aujourd’hui parler de leadership plutôt que d’autorité. Si la sémantique a évolué, il est question pourtant dans les deux cas non pas d’une recette mais d’un équilibre instable. L’autorité tient parfois à peu de choses. Et elle paraît pour certains difficile à exercer, comme le savent si bien managers et dirigeants d’entreprise. Comment la développer si elle n’est pas innée ? Quelles sont les ficelles pour avoir un leadership approuvé par ses collaborateurs et ses pairs ? Quel est le secret de ceux qui en imposent ? Voici quelques pistes de réflexion pour gagner en sérénité.

« Quoique l'autorité soit un ours féroce, avec de l'or on la mène souvent par le nez. » William Shakespeare

Les maîtres-mots de l’autorité

Justesse. Exemplarité. Doute. Fiabilité. Quatre mots présents dans la tête de tout leader. Justesse de l’argumentaire. Accompagnement des forces de son équipe. Doute pour se remettre en question régulièrement. Et enfin fiabilité pour garder une forme de cohérence. L’autorité se joue sur le fil du funambule en marchant avec détermination, confiance, droit devant en regardant l’horizon, tout en ayant toujours à l’esprit que tout ne tient qu’à un fil… Eh oui cela peut donner le vertige ! Mais l’exercice, loin d’être évident, est aussi source de grande satisfaction quand ceux qui regardent se sentent embarqués dans l’aventure, celle dans laquelle chacun progresse. Le mot est à la mode mais dit beaucoup des aspirations des salariés aujourd’hui : co-construction. Tout passe par le dialogue, l’écoute et une certaine proximité. Même si, à un moment donné, en tant que chef, il faut savoir trancher.

« Le grade confère autorité et non supériorité. » Jean-Paul Sartre

Un chef pour assumer les soucis

Chacun est amené à un moment dans sa vie à exercer l’autorité, que ce soit en tant que parent, enseignant, ou responsable dans un cadre symbolique (la famille, l’école, le monde associatif, la justice et bien sûr l’entreprise). On le voit bien : pas besoin de pouvoir social ou d’un trait de caractère spécifique pour exercer l’autorité. Mais dans toute entreprise collective, une personnalité va se démarquer, avec un goût souvent naturel pour fédérer, donner un cap en sachant manier l’art du storytelling couplé à une empathie naturelle. Et heureusement, dans ce contexte de travail, tout le monde n’aspire pas à être un leader, contrairement à ce que les entreprises libérées ont voulu croire. Elles en ont souvent fait les frais : combien sont-elles à avoir supprimé le middle management et à être revenues en arrière finalement. Même si la culture start-up triomphe actuellement, grâce à des millenials qui déclassent sans complexe les plus âgés de leurs collaborateurs, il n’en demeure pas moins que tout groupe a besoin d’un guide, d’un phare, d’un chef pour montrer la voie. Ce dernier est amené à endosser les soucis et à recueillir les problèmes des uns et des autres pour trouver les solutions adéquates. On n’attend rien de moins de sa part.

« Si l'autorité n'a pas d'oreille pour écouter, elle n'a pas de tête pour gouverner. » Proverbe danois

Tout se joue dans les détails

Alors comment font ceux qui arrivent à faire preuve d’autorité ? Tout repose sur une forme de mise en scène de soi. On s’habille d’une certaine façon en réfléchissant à son look, on maîtrise la tonalité de sa voix pour qu’elle porte avec une certaine force tranquille, on occupe l’espace tel un acteur dont la demeure est la scène. Et surtout, on se montre spontané et à l’aise (même si à l’intérieur de soi ce n’est pas le cas, on ne laisse rien paraître. Il ne faut pas oublier que si le cœur s’accélère personne ne le voit). Ces détails concrets et pragmatiques, s’ils ne sont pas innés, se travaillent heureusement pour celle ou celui qui souhaite activer cette capacité de s’« augmenter », tout en se renforçant à l'intérieur sur son axe de leader. Pour que le leadership, incarné par des valeurs fortes, telles que la confiance, la fiabilité et la loyauté, soit un plaisir sans cesse renouvelé malgré les difficultés. Et pour qu’il soit aussi l’incarnation d’une vision, car comme l’a martelé Simon Sinek : « Les gens n’achètent pas ce que vous faites mais pourquoi vous le faites ».

Isabelle Deprez


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