Donner vie à ses rêves… c’est une belle expression, vous ne trouvez pas ? « Oui, juste une expression, et ce n’est pas avec ça que l’on devient heureux d’un coup », me répondrez-vous – et vous aurez tout à fait raison : c’est comme de dire que lorsque l’on décide de sortir du lit et de prendre sa vie en mains, alors on le fait. C’est beaucoup plus compliqué que ça. Heureusement, le chemin vers votre épanouissement est plus accessible qu’il n’y paraît.
Réaliser ses rêves : oui mais lesquels ?
Il est en effet ici important de définir ce qu’est un « rêve » avant de vouloir le réaliser. Prenez donc un crayon, une feuille volante, et listez-y les rêves que vous visez. Hum, pas si facile, c’est si vaste ! Il est alors judicieux de segmenter vos idées :
– Les rêves persos : relations amoureuses, amicales, familiales ;
– Les rêves pros : une augmentation, une évolution de poste, motiver son équipe, ou encore faire enfin comprendre à Gérard de la compta que vous n’êtes pas son paillasson ;
– Les rêves au sens large, plus de l’ordre des aspirations profondes que des projets : se plaire, avoir confiance en soi ou encore devenir meilleur dans ce que l’on fait.
Le but est de lâcher sur le papier tout ce qui vous vient à l’esprit. Attention à l’auto-jugement : si vous sentez une envie d’exprimer une idée mais que quelque chose vous retient, ne jugez pas. Observez simplement ce qu’il se passe, demandez-vous pourquoi ce blocage. Ne vous forcez pas à écrire cette idée que vous n’avez peut-être pas trouvée suffisamment pertinente, trop futile ou à l’inverse trop irréalisable : notez simplement, dans la colonne « aspirations profondes » : me juger positivement.
J’ai ma liste : et après ?
Déjà, vous y voyez plus clair. Certaines colonnes peuvent être plus remplies que d’autres et révèlent ainsi le centre de vos préoccupations actuelles. Il s’agit maintenant de lister, sous chaque « rêve », les raisons pour lesquelles vous n’y parvenez pas actuellement. C’est ici qu’est le cœur de la solution : observer ses propres rêves et noter objectivement nos propres blocages est le début de la croissance personnelle. Comment régler un problème sans en connaître la source ? C’est là tout l’intérêt du listing : savoir pourquoi l’on bloque, pour mieux avancer par la suite.
Pour conclure, j’ouvre une parenthèse – qui s’apparente probablement plus à une porte ouverte, bien que son sens ne soit pas si simple à saisir : essayez de ne pas y écrire de phrases négatives. Voyez, nous aurions pu écrire « cesser de m’auto-censurer ». Mais « cesser », tout comme le « ne pas », induit une notion de sévérité, un peu comme si une institutrice pincée à lunettes avait pris place sur votre épaule sans même vous en apercevoir, pour vous dire que vous n’êtes pas assez bien. Peut-être même que cette institutrice, vous l’entendez depuis très (trop ?) longtemps, et que sa voix a pris sa place dans votre gorge. Cette voix, cette présence qui vous juge et vous retient d’agir, n’est pas la vôtre : c’est une résultante de plein de tout petits éléments qui, au fil des ans, se sont vus répétés et ont conséquemment pris de l’ampleur, donc de la valeur dans votre vie. La première étape pour réaliser ses rêves serait alors d’observer cette petite voix qui vous juge, que vous croyiez être vous, et d’identifier lorsque c’est elle qui parle, qui juge… qui bloque.
Pour aller plus loin dans la découverte des origines de ses blocages et les dépasser, je vous conseille Les Quatre Accords Toltèques, de Don Miguel Ruiz : quatre règles simples à implémenter dans sa vie, qui ne sont autres que quatre pas vers la liberté personnelle.
Isabelle Deprez