Vous avez envie de vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale mais vous avez des craintes ? Elles sont tellement légitimes ! Et pourtant, laissez-moi vous dire à quel point elle peut être source de réalisation et d’épanouissement personnel et professionnel. A chaque âge et situation sa solution pour nourrir cette envie qui émerge en vous. Le secret : se faire accompagner à chaque étape, ne pas rester dans son coin, élargir sa vision un maximum. Et comme ces dernières semaines, ce thème s’est invité à plusieurs reprises dans mon actualité, voici ce que je retiens d’essentiel pour vous faire gagner du temps.
Entreprendre quand on est salarié, c’est possible !
On appelle cette tendance l’intrapreunariat, qui est une excellente source de revitalisation de l’individu si vous avez peur de vous retrouver seul à bord de votre propre structure. C’est une expérience tout aussi stimulante et de plus en plus plébiscitée, permettant d’éradiquer le côté monotone du salariat. Alors que l’entrepreneur doit se préoccuper de financer son projet, l’intrapreneur est protégé et encouragé par son entreprise. Cette façon de travailler est donc sans aucun doute un nouveau levier de croissance pour les entreprises. Mais pour mettre en place un tel programme, il faut tenir compte de plusieurs paramètres essentiels : l’intégrer dans la stratégie et la politique RH, mettre en place un incubateur interne, alléger les procédures afin d’encourager l’autonomie et la prise de risque, associer des équipes internes… Bien fait, il permet de rester créatif et de répondre à la quête de sens des collaborateurs. Dans tous les cas, si cette piste semble correspondre à vos aspirations, à vous d’en parler dans votre organisation. L’initiative doit venir de vous ! Mais c’est idéal pour tester votre façon de fonctionner et façonner votre esprit pour le mettre en mode « entreprendre ».
Devenir entrepreneur, un chemin pour chacun
Pour ceux qui veulent directement créer leur entreprise, il est intéressant de savoir que les indépendants ne pèsent encore que 11,5% de la population active, chiffre inférieur à la moyenne européenne qui s’établit à 15%. Pourtant, on entend beaucoup parler de slasheurs, de makers, de late bloomers (le late bloomer est une personnalité qui révèle tout son potentiel à la maturité) et de ces milleniums décomplexés (ils sont plus de 60% à vouloir entreprendre) si tentés par ce statut. Et que dire des startuppeurs qui illustrent eux aussi cet attrait pour l’autonomie, l’adhésion et la confiance. Portés par une énergie créative (et rebelle aussi !), ces créateurs se retrouvent sur des valeurs communes et l’envie de bousculer la vieille économie. Internet leur permet de s’affranchir de coûts d’installation trop élevés, qui il y a quelques années encore constituaient de solides barrières à l’entrée protégeant les activités bien installées. Alors oui, c’est indéniable, l’accélération technoscientifique ouvre des portes. Je fais partie depuis des années de ces solos entrepreneurs qui s’appuient sur un solide réseau de professionnels. Je peux parler en connaissance de cause de ce talent entrepreneurial qui repose désormais sur l’agilité et la capacité à nouer des alliances entre entrepreneurs (ou avec pourquoi pas des salariés si la souplesse est au rdv). Le but : satisfaire aux besoins flexibles du marché. Mais même si ce n’est pas un chemin toujours facile, je le revendique : Small is also beautiful ! C’est la raison pour laquelle j’aime tant coacher des personnes qui aspirent à cette voie qui rend plus que jamais… vivant !
Ouvrir le champ des possibles
Et je ne compte plus les séniors que j’ai formés, ex-salariés, qui ont retrouvé le goût du travail et une vie riche de challenges grâce à l’entreprenariat (via Initiative France).
Après un accident de parcours ou un licenciement, ils sont allés au-delà des craintes et ont réussi ce nouvel épisode de leur vie professionnelle grâce à trois facteurs clés de succès de leur rebond (que j’explique en vidéo). Tout cela pour dire qu’il n’est pas indispensable d’avoir vingt ou trente ans pour entreprendre !
Mais qui leur dit ? Qui les met en confiance pour leur donner les moyens de se lancer ? Presque personne ! Mais sachez qu’à tout âge, on peut avoir cet état d’esprit.
En résumé, faire ce qu’on aime, apprendre en faisant des erreurs, faire des coups géniaux, avancer vite, faire des rencontres enrichissantes et variées, tester, ajuster, recueillir les fruits de son travail par la reconnaissance de ses pairs, de ses clients, n’est-ce pas un beau programme en perspective ? Sans oublier le plaisir qui est une notion capitale ! Voilà ce qui vous attend si vous prenez le risque de vous lancer. Bien accompagné.
Isabelle Deprez