Bonne année 2019 et pleins feux sur le « muscle social »
En cette rentrée, je vous présente mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, dans tous les domaines de votre vie. Si vous me lisez, c’est sûrement que vous êtes en questionnement sur là où vous en êtes aujourd’hui et sur ce que vous voulez changer dans l’avenir. Alors que 2019 vous permette d’aller vers de nouveaux horizons épanouissants. Et si, par la même occasion, vous en profitiez pour travailler votre « muscle social » ? Dans ce sens, je vous propose 3 objectifs pour les prochaines semaines.
« L’homme est un animal social ».
Aristote
Objectif 1 : Se mettre au fitness social
Une nouvelle année, c’est toujours une bonne occasion pour remettre les compteurs à zéro. Souvent, on décide de refaire du sport pour être en meilleure santé, renforcer son corps, sa souplesse et sa coordination. Se muscler socialement relève du même processus. Il s’agit de faire des exercices qui forgent la résilience émotionnelle en vue d’améliorer le bien-être général. En plus, les bénéfices ne sont pas que pour soi, mais pour tous ceux autour de soi. Eh oui, saviez-vous que les comportements positifs sont contagieux et se propagent vite ? Ce n’est pas moi qui le dit mais les scientifiques qui ont fait des études sur des militaires gravement traumatisés par les guerres d’Irak et d’Afghanistan. De retour chez eux, nombreux étaient ceux qui rencontraient des situations de stress inévitables et une solitude criante suite à ce qu’ils avaient vécu d’inqualifiable. Encadrés, ils ont été amenés à faire des exercices faciles à mettre en place, tous les jours, en vue de transformer les moments douloureux en moments positifs. Résultat : ils ont très vite constaté les bienfaits de leurs nouveaux comportements grâce à la coopération, la confiance mutuelle et les sentiments de plaisir et de satisfaction.
« La nuit paraît courte dans le plaisir, les veilles semblent longues dans la solitude. »
Proverbe chinois
Objectif 2 : Prendre conscience des adversités personnelles et sociales
La solitude, c’est un fléau qui tue. Pas seulement pour les plus âgés d’entre nous. Pas seulement pour ces militaires. Puisque cela concerne les relations (ou plutôt l’absence de relations), notamment au travail. Combien sommes-nous à avoir éprouver des sentiments de tristesse, d’épuisement par manque de lien authentique, de honte même en se disant que cela n’arrive pas qu’aux autres ? Le monde de l’entreprise et du travail en général est dur et les témoignages de plus en plus éloquents à propos de ce sujet. Mais en ce début d’année j’ai une très bonne nouvelle : le muscle social est malléable, comme le prouvent les expériences citées plus haut. Exit donc tout fatalisme. Place à un petit entraînement quotidien pour agir sur sa santé sociale ! Pour commencer, regarder les choses en face, identifier ces moments qui font mal et ne pas se les cacher est le début pour inverser les effets négatifs de la solitude au travail.
« La solitude c’est de la souffrance multipliée par l’infini. »
Honoré de Balzac
Objectif 3 : S’entraîner tous les jours
Revenons à ces militaires. Concrètement, qu’ont-ils eu à faire pour contrer les situations sociales difficiles ? Deux heures par jour, ils devaient s’obliger à parler à un compagnon d’armes au lieu de fuir des conversations, en s’entraînant par exemple à poser des questions. Mais aussi, en rendant des petits services aux autres, dans la générosité, ils actionnaient sans le savoir le phénomène de réciprocité. Petit-à-petit, ils sont rentrés dans un cercle vertueux et ont cassé les vieux schémas délétères.
Et nous qui n’avons pas fait la guerre, comment pouvons-nous retirer nous aussi des bénéfices de cette étude ? En trouvant par exemple chaque jour un moment pour débrancher ses écrans et se reconnecter aux autres ; en cherchant à coopérer plutôt que de diviser les tâches (au travail comme dans la sphère privée d’ailleurs) ; en disant juste « bonjour » à des inconnus ; en formant des alliances. Pour que 2019 soit sous le signe de la communication bienveillante, bien plus forte que l’isolement. A votre santé sociale !
Isabelle Deprez