Quelles compétences pour évoluer dans le New Normal ?
« On est encore dans la crise, mais ça va passer … ». N’est-ce pas une phrase qu’on entend encore régulièrement ? Pourtant, elle n’a plus lieu d’être dans le New Normal. Car cette nouvelle normalité induit que le changement est devenu la seule constante et le brouillage des repères permanent. La tempête VICA est passée par là. Volatilité, Incertitude, Complexité et Ambiguïté font désormais partie de notre quotidien, et pour longtemps. Rien ne sert de se voiler la face. Alors comment faire pour s’adapter ? Voici quelques pistes à explorer, en élargissant votre spectre au maximum.
Le contexte du New Normal
Vous avez cette curieuse impression d’être toujours en retard, de courir en permanence après l’actualité, sans être jamais à jour ? Vous n’êtes pas le seul ! C’est même un sentiment partagé par chacun de nous. Plutôt désagréable, pour ne pas dire épuisant, insécurisant, décourageant… Quand tout peut arriver n’importe quand, n’importe où, à tous niveaux, mieux vaut s’entraîner, comme un gymnaste, pour être chaque jour plus agile, plus souple et plus réactif afin de mieux encaisser les ruptures et les événements inédits.
Mais cette complexité qui mute en permanence n’est elle pas aussi source de challenges aussi stimulants que passionnants ?
Puisque nous devons composer avec cette nouvelle donne, alors prenons en notre parti, en cultivant l’intelligence de situation. Quand plus rien n’est linéaire, il ne sert à rien d’être nostalgique du passé, là où tout était plus simple. Cela ne ferait rien avancer. Décider de s’ancrer dans la réalité et dans notre monde moderne tout en renversant les évidences est sûrement plus épanouissant, même si l’inconnu fait peur. Comment ? En acceptant par exemple les contradictions logiques, comme les nomme Edgar Morin, là où plus rien n’est vrai ou faux mais plutôt vrai ET faux !
Les leaders de demain
Directeurs, cadres, managers, vous qui êtes aux manettes, avez plus que jamais la lourde responsabilité d’être un pilote stable dans le brouillard général.
Rassurer, faire preuve de nouvelles compétences que vous n’avez pas forcément apprises, adopter un nouvel état d’esprit basé sur la gratitude sont les trois challenges à relever dès à présent et dans les années futures. Aussi, abusez du co : co-construction, co-création, coréalisation, …
Et un conseil : entretenez votre énergie et votre imagination car vous risquez d’en avoir besoin ! Mais qu’à cela ne tienne, car n’est-ce pas dans l’adversité qu’on peut réellement se révéler ? En prenant les choses sous un angle innovant, même en cas de fortes turbulences, faire preuve d’adaptabilité, de flexibilité, de créativité peut mener loin. Si à cela vous ajoutez de l’intelligence émotionnelle, de la confiance et de l’optimisme.
Mais comment être optimiste dans un tel contexte, me direz-vous ? Il suffit parfois de développer sa curiosité pour tout ce qui est extérieur à ses schémas habituels. Casser les codes, emprunter de nouvelles voies n’a jamais été aussi approprié pour enfin apporter du sens dans tout ce que l’on fait. Et comme le dit l’écrivain Paul Auster, “Une fois qu’on a goûté au futur on ne peut pas revenir en arrière.”
Place à l’initiative individuelle et aux valeurs féminines
Définir une vision, utiliser l’intuition et identifier les opportunités, voilà de quoi bien occuper notre avenir commun. Mais pour permettre cette nouvelle réalité, encore faut-il tolérer l’essai et se donner le droit à l’erreur, mobiliser par la confiance, opter pour la transversalité des savoirs. Cela passe par le fait de s’appuyer sur une grande diversité de talents et une aptitude à questionner ses certitudes ! Parfois aussi le soutien d'un pair, d'un mentor ou d'un coach permet d'accélérer ces apprentissages.
Et que dire des valeurs masculines qui doivent être (largement) contrebalancées par celles qualifiées de féminines (coopération, bienveillance, recherche de la qualité de vie). Ce n’est qu’en acceptant ces défis, en renouvelant sans cesse notre raisonnement qu’il sera, je pense, possible d’être bien malgré un climat versatile.
En bref, dans ce contexte qui peut laisser perplexe, mais qui va se pérenniser, abandonner son pilote automatique et toute approche conventionnelle pour passer les vitesses soi-même est vivement recommandé ! Mais aussi tellement plus galvanisant, non ?
Isabelle Deprez
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