Mettre en perspective et tirer les enseignements de ses erreurs comme de ses réussites devient une nécessité pour les dirigeants dans le monde VUCA (Volatile, Uncertain, Complex, Ambiguous). Qu’est-ce que cela m’apprend et me permet pour la suite ? Qu’est-ce que cela dit de moi ? Avec qui décoder pour avoir les feedbacks les plus justes ? Réponses dans ce second article du mois.
« Je vous dirais que je n’ai jamais eu d’échecs dans ma vie. Il n’y a pas eu d’échec. Il y a eu des leçons épouvantables ».
- Oprah Winfrey
L’échec, un mal pour un bien
Souvent, quand on estime avoir échoué, suite à une critique, un refus, ou un jugement envers soi-même, on tend à sur-interpréter le soi-disant échec. A tomber dans le biais de la négativité, une tendance naturelle de notre cerveau très doué pour mettre la loupe sur nos défauts ou nos faiblesses. Alors bonjour la baisse de l’estime de soi, les émotions qui vont de la colère à la tristesse, au regret ou à la culpabilité quand ce n’est pas jusqu’à la honte. Si bien qu’il devient facile de…renoncer. Ce qui serait bien dommage.
Car faire des erreurs est une forme inestimable d’apprentissage, d’expérimentation et de prise de risque.
Certes, cela passe par une forme de douleur passagère. Mais elle est salvatrice si on sait en tirer les leçons pour progresser, changer d’angle, prendre du recul et surtout, relativiser. Vous avez peut-être raté, mais vous êtes vivant et l’essentiel, c’est d’avancer. Jusqu’à réussir ses échecs !
« Les erreurs sont les portes de la découverte. »
- James Joyce
C’est dur d’échouer. Mais n’est-ce pas pire de faire du sur place ? De ne rien tenter ? De vivre à moitié ?
Combien de fois ceux qui ont connu la réussite ont été obligés de faire le constat de leurs échecs multiples ?
Et en quoi peuvent-ils nous inspirer ? Principalement parce qu’ils ou elles ont accepté de ne pas être… parfaits.
Exit donc le perfectionnisme, cette quête insensée vers quelque chose qui n’existe pas en ce bas monde. En acceptant la situation, on met toutes les chances de son côté pour mieux nous connaître, développer notre savoir-faire et notre savoir-être. De cette manière, on apprend à valoriser l’expérience, à rebondir, à devenir résilient.
Voilà vers quoi peut mener un bon échec !
L’échec ou le début de la réussite
« Seuls ceux qui prennent le risque d’échouer spectaculairement réussiront brillamment. »
- Robert Kennedy
Célébrer l’échec
Connaissez-vous les Fuck up nights qui connaissent un succès croissant dans le monde entier ? Ou encore les failed con comme celle organisée prochainement à Londres ? Ces événements sont la preuve que les échecs entrepreneuriaux font partie du chemin et qu’il est même utile de…les célébrer ! Eh oui, il semblerait que la société soit enfin prête à utiliser cette énergie pour la transformer en quelque chose d’utile (il en existe même en France). Par l’humour ou encore la gratitude, on développe sa capacité à être plus agile, à forger son mental pour mieux encaisser les hauts et les bas et les retournements de l’existence et de la vie professionnelle. Célébrer un échec est propice à créer du lien, à développer un regard positif.
Et quand, seul, on n’y arrive pas, un coach ou un mentor peuvent faciliter les choses.
Pour permettre de changer d’angle, de ne pas s’auto-flageller quand, en tant que dirigeant on a fait un mauvais choix, et surtout, de passer à autre chose plus rapidement.
Mais aussi afin de mettre le focus sur des pensées constructives qui précèdent les actes.
De préparer le terrain pour accueillir la réussite, qui, tôt ou tard, se présentera, pour vous remercier d’avoir persévéré.